4. LES HAUTES PLAINES.

  Cette catégorie embrasse tous les terrains cultivés en vignes, du vaste plateau de l'Entre-Deux-Mers.
Ces terrains ne sont ni calcaires, ni argileux-calcaires comme les pentes des coteaux, ni formés de sable et de gravier, comme ceux de GRAVES, ni riches et profonds comme ceux des palus.

  Ils consistent en une couche généralement peu profonde, reposant sur une argile plus ou moins colorée par l'oxyde de fer, dure, compacte et imperméable. Ils ne sont eux-mêmes qu'un mélange variable d'argile et de sable à grains arrondis et d'une finesse extrême ; ils ne présentent aucune trace de calcaire ; leur couleur est celle de la cendre.

  Ces terrains portent chez nous les noms de bouvées ou de boulbenes. Sur ces terrains, la vigne vient aussi et s'étend chaque jour davantage ; elle donne abondamment et son vin sert à la fabrication des eaux-de-vie.
Telles étaient les grandes classes de terrains consacrés à la vigne au début du siècle dernier, depuis de longues années.

  Chacune de ces situations donnait des vins ayant leurs caractères propres, leurs qualités particulières, tant en blanc qu'en rouge. Telles sont encore aujourd'hui les distinctions qu'il convient de faire et si nous avons reproduit en entier le texte de Petit-Lafitte, c'est uniquement pour montrer la pérennité de l'assiette du vignoble en Gironde.