LA MALADIE D'OLERON
La Maladie d'Oléron provoque un dépérissement lent
des souches de la Vigne dû à des troubles de la circulation de la sève
dans les vaisseaux de la plante. Cette maladie, observée la première fois
sur l'lle d'Oléron, est assez rare en Europe.
Les symptômes, caractéristiques, débutent au
débourrement : certains bourgeons n'évoluent pas normalement ; les jeunes
pousses présentent des taches linéaires, longitudinales, de couleur jaune
à brun-rougeâtre. Ces taches se prolongent sur le pétiole, la feuille ou
le pédoncule de la grappe. Elles s'allongent en suivant la croissance du
sarment. Les tissus nécrosés éclatent en provoquant une profonde crevasse.
Il n'y a pas de réaction cicatricielle. Les jeunes pousses flétrissent,
les feuilles présentent des petites taches anguleuses noirâtres bordées de
jaune, ou des zones internervaires décolorées. La maladie s'étend dans les
vignobles le long des rangs.
Le débourrement lent est irrégulier, le flétrissement
du feuillage et des jeunes pousses entraînent un dépérissement de la
souche qui peut durer plusieurs années avant de conduire à la disparition
de cette dernière. Les pieds atteints par la Maladie d'Oléron sont groupés
en foyers.
Appelée aussi « nécrose bactérienne de la Vigne », la
Maladie d'Oléron est due à une bactérie qui attaque les parois des
vaisseaux, entraînant une circulation défectueuse de la sève. Cette
bactérie se développe dans la plante pendant une période de latence, avant
que n'apparaissent les symptômes de la maladie. Elle résiste au froid de
l'hiver. Les attaques ont lieu du débourrement à la fin juin environ. Les
contaminations se font par les bactéries des nécroses se déposant sur les
rameaux sains.
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